"Je veux que les fées existent..."


La fée Clochette est une étoile dansante.Créature surnaturelle, née des éclats d’un rire de plume et des temps passés … C’est par elle - ou plutôt malgré elle - que les enfants de chair et d’os peuvent devenir aussi légers qu’un rêve. Qu’ils peuvent, sous les astres qu’elle verse, parcourir l’espace infini du temps qui les définit d’ordinaire en tant qu’humains.



Quant à elle, luisante de cette poussière d’atmosphère, le temps ne la concerne pas. Elle apparaît comme condamnée à une autre forme de réalité … Forme éternelle, portée par le silence, et être douloureusement lié aux autres. Elle n’est alors qu’émotion pure, jalousie qui la colore comme une rose et qui trahit bien plus profondément sa peur de l’abandon et de l’oubli : le Capitaine Crochet estime que Peter Pan lui a volé les plus belles années de sa vie comme à une femme, alors qu’il n’en aspire que les nuances du cœur … Mais il lui suffit de lui rappeler à quel point elle compte à ses yeux, qu’elle est part de son existence, bel(le) et bien réelle. Qu’il la rappelle dans son imaginaire qui se veut pays.

En ce sens, la figure de Clochette est le reflet un peu moderne des fées des folklores et des contes de la nuit des temps. Proche, et dépendante des hommes qu’elle survole pourtant de son incroyable lumière, elle est ici soumise au tabou du non-oubli ; alors que la tradition impose le plus souvent une forme de silence, silence des lèvres, celui des yeux … Clochette n’est plus Mélusine mais, sur le grand arbre des temporalités mythiques et littéraires, elle éclot dans une drôle de continuité.


Comment alors ne pas percevoir le Pays Imaginaire comme un miroir d’Avalon ?

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